Les principales avancées du programme :
- Découverte d’espèces patrimoniales européennes :
Triton crêté, Damier de la Succise, Muscardin, Castor d’Eurasie… - 5 250 m2 de gazon amphibie pérennisé grâce à des travaux sur les étangs du camp
- Garantie jusqu’en 2030 d’une gestion forestière favorable aux Chauves-souris grâce à un nouveau plan d’aménagement forestier
- Mise en conformité de la gestion des étangs et des zones humides (loi sur l’eau) effectuée par les militaires
Une cogestion entre
le 7ème bataillon
de Chasseurs alpins
et le CEN Rhône-Alpes
La principale réussite :
75 à 99% de mortalité
du robinier avec la Méthode Gamar en 1 ou 2 passages
Un programme de restauration d’étangs a été établi :
- Coupe de végétaux sur digues et débroussaillage par de jeunes étudiants ;
- lutte expérimentale contre le robinier avec le bureau d’étude GAMAR ;
- changement d’ouvrages de surverse ;
- remplacement des grilles d’étangs afin de limiter les contaminations piscicoles ;
- effacement d’un étang récepteur et restauration des cours d‘eau récepteurs d’étangs ;
- restauration d’une mare et création de deux nouvelles déconnectées du cours principal et exempt de poisson.
Des actions concrètes ont été réalisées en faveur des chauves-souris :
- Formation des forestiers de l’Office national des forêts au lien entre gestion forestière et chauves-souris ;
- Révision du plan d’aménagement forestier (2017–2030) : augmentation des zones de sénescence, objectif de traitement en irrégulier avec 50% de gros et très gros bois….
- Réhabilitation de 4 bâtiments militaires, gîtes potentiels, dont 2 directement par les militaires ;
- Restauration d’une mare forestière ;
- Ce travail de conciliation entre les enjeux chauves-souris / Militaire et forestier a été sélectionné par les Natura 2000 awards 2018 dans la catégorie « reconciling interests/perceptions ».
Le camp de Chambaran en détail
Localisé sur la commune de Viriville et à cheval sur les départements de la Drôme et de l’Isère, le camp militaire se trouve sur le plateau de Chambaran qui fait transition entre le sillon rhodanien et les Préalpes. Acquis par l’Etat en 1882, le camp de Chambaran a été affecté au Ministère des Armées. Au début du XXe siècle, il a servi de champ d’expérimentation du canon 75. Des milliers d’obus ont ainsi été tirés, entraînant une pollution pyrotechnique du site. Aujourd’hui, c’est un lieu d’instruction et d’entrainement géré par le 7e bataillon de Chasseurs alpins que fréquentent les unités de l’armée de terre (formation initiale et mise en condition opérationnelle) mais aussi de la gendarmerie, la police et les pompiers. A cette fin, il est équipé de champs de tir pour les armes légères d’infanteries (ALI), les roquettes et drones, grenades, mortiers et explosifs.
Le camp de Chambaran a deux particularités :
- un substrat géologique qui n’a pas d’équivalent dans les Alpes françaises : la glaise à quartzite qui donne des sols très pauvres, plus ou moins acides à nappes perchées recouvertes
- une position bio géographique particulière : limite de l’influence atlantique
Ceci explique la présence de nombreuses plantes rares : des espèces atlantiques qui trouvent refuge dans les prairies et landes humides et les vallons frais, des espèces montagnardes à basse altitude.
Le champ de tir, en partie centrale, est constitué essentiellement de prairies à molinies, de tourbières boisées et de landes à callune. Il est entouré d’une bande forestière de 811 hectares où se situent les 8 étangs du camp militaire.
Les porteurs locaux du projet :